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Le temps d'y penser

Le monde est plus complexe qu'il n'y paraît... Venez prendre "Le TEMPS d'y PENSER" !

Le front de Gauche est mort vive le front de Gauche !

La division entre PG et PCF est le pilier majeur de l'échec du FdG

La division entre PG et PCF est le pilier majeur de l'échec du FdG

Pour commencer dans la bonne humeur cette nouvelle année je vous propose de faire un petit plongeons dans le Front de Gauche, porte drapeau officiel de la gauche alternative (ou "radicale" comme aiment le dire les médias). L'état des lieux à l'aube de la course présidentielle n'est pas reluisant, pourtant le potentiel existe et sur une élection de personalité comme la présidentielle les queurelles d'appareil qui gangrenent la formation depuis ses débuts peuvent s'estomper. Tour d'horizon.

Après avoir analysé le pourquoi contextuel de l'impossibilité française de faire émerger un mouvement de gauche radicale citoyen de grande ampleur, Il faut maintenant tenter de voir en quoi le FdG est trop différent ses collègues sud-européens pour prétendre à un même angouement en France. Or mon expérience personnelle dans cette formation ainsi que ce que qui est affiché dans les médias par les leaders du FdG laisse au mieux perplexe.

Concernant la formation en elle même elle pêche par son illisibilité chronique. J'accuse ici directement le PCF et EELV d'être les principaux porteurs de cette partie de l'échec avec pour raison des questions d'appareils. EELV est, tout le monde le sait, divisé entre les pro et anti gouvernement qui font régulièrement entre eux les chaises musicales au point qu'on ne sait plus qui dit/ pense quoi (Mme Duflot ?). Cette division amène des alliances à géométrie variable en fonction des contextes, alliances porteuses par ailleurs (voir Grenoble aux municipales de mars 2014 ou le bon score de Mr Onesta en Midi Pyrénées Languedoc Rousillon aux dernières régionales), mais variant tellement d'un endroit à l'autre qu'il est impossible de s'y retrouver.

Concernant le PCF, le vieux parti amène son lot d'incohérences en vendant son âme pour quelques places d'élus. Ses alliances régulières avec le PS Libéral Valls/Macron ne peut qu'amener les électeurs à unifier la gauche et la mettre comme un seul bloc dans le même carcant: celui du PS. Le PCF a sacrifié ses convictions et les valeurs de la gauche alternative pour conserver ses postes d'élus locaux au point même de saboter les campagnes des listes FdG partant sans lui, comme ce fut le cas lors des municipales à Toulouse ou le PCF local a activement attaqué la liste FdG qui s'opposait au PS Pierre Cohen. Un coup à droite, un coup PS, un coup Ecolo, un coup tout seul, le PCF et par extension le FdG pêche par son inconstance...

Il serait bien facile pour le sympatisant mélenchoniste que je suis que d'attaquer uniquement le PCF. En effet le PG (Parti de Gauche) a son lot d'errements notamment dans son fonctionnement. Lorsqu'on entre dans cette structure et qu'on l'observe. On remarque que quelques personnes trustent les places interessantes et valorisantes (dans les instances ou les listes électorales) rétrogradant les bonnes volontés extérieures au role de faire valoir et de colleur d'affiche. Les parachutages bien qu'a très petite échelle (les pouvoirs en jeu sont faibles) existent au point de décourager les militants face à cette hyperstructure très bureaucratique et très centraliste/ jacobine. Difficile dans ce contexte d'arriver, jeune militant, et d'espérer gravir les échelons et se voir confier des taches interessantes et valorisantes rapidement...

Enfin dernier point, le FdG est globalement gangrené par son manque de représentativité de la société et notamment des classes populaires. A chaque élection le constat est le même, les listes sont composés majoritairement de fonctionnaires, d'universitaires, de profs, de chercheurs, de personnes diplomés. Peu d'employés, peu d'ouvriers trouvent une place dans ces listes. Comment donc espérer parler aux ouvriers et aux classes populaires quant aucuns de leurs représentants n'est candidat ?

Au final le FdG est, comme beaucoup de partis, une hyperstructure ou les intérêts de quelques élus/ dirigeants priment. Les intérêts personnels de chaque formation se subrogent à celui de la formation et des citoyens qui la compose. Une organisation moins pyramidale et une clarté idéologique sont les premières et simples choses à faire pour regargner en clarté et à terme en voix.

Cependant malgré ces constats par très entousiasmant, je reste convaincu qu'un bon score en 2017 peut être réalisé, si tant est que le candidat réussi à fédérer les électeurs et les médias autour de sa personne comme Mélenchon en 2011, effaçant ainsi les structures de parti, un résultat similiare est tout à fait envisageable. Je pense même qu'a la vue de la déception engendrée par le PS, un résultat supérieur est possible en captant les déçus de la gauche du parti d'Epinay. L'année qui arrive amènera bien des réponses à ces prédictions.

En attendant que tout celà arrive, ou pas, continuons plus que jamais à penser, débattre, contredire et réfléchir pour que vive et survive la liberté d'expression et le pluralisme dans le débat!

Che de Fermont

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C
voici ce que j'écrivais dans MEDIAPART le 15 janvier 2014 et qui a conduit à mon retrait du PG : "<br /> <br /> « Le Front De Gauche est mort », « vive le Front De Gauche ».<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> « Le FDG est mort », est-on tenté de dire face à la rapide déliquescence de ce qui nous restait encore de gauche, « vive le FDG », aimerait-on pouvoir ajouter aussitôt pour saluer la transmission du précieux héritage qui part en fumée.<br /> <br /> <br /> <br /> « Le FDG est mort », non pas le sigle que l’on semblerait plutôt se disputer et sur lequel le PS n’a pas fortement investi pour rien, non pas le cartel constitutif qui reste à l’affiche comme un coureur épuisé dans les roues du peloton, et qui, s’il venait à éclater, donnerait peut-être le signe d’une possible renaissance à l’écart du grand frère fratricide, pas davantage la parole, du moins au sens purement verbal du terme, elle passe encore dans les medias même si le public ne sait plus quel porte-parole il doit croire, -ils sont pléthore et contradictoires-.<br /> <br /> C’est l’âme du FDGH qui est morte, ce germe d’espérance que la campagne présidentielle avait révélé. Il n’était pas le FDG, cet espoir, il en déborde largement, mais le FDG l’incarnait. Il n’était le fait ni de ses composantes, -aucune d’elles, pas plus que leur addition, ne saurait justifier le résultat obtenu-, ni de son programme aussi sérieux et réaliste fut-il, ni du talent d’un porte-parole exceptionnel sans lequel rien n’aurait marché mais qui ne peut rien par lui-même. L’espoir, c’était l’idée d’une brèche possible dans les murs hostiles qui étouffent les peuples, déshumanisent la société et auxquels tous consentent comme à un mal naturel imparable. L’espoir, c’était surtout le début de la démonstration qu’il suffisait pour ouvrir la brèche que tous ceux qui y croyaient s’affichent comme capables d’unir leurs diversités autour d’un programme clair qu’ils déclaraient servir en priorité jusqu’à sacrifier leurs intérêts particuliers.<br /> <br /> <br /> <br /> Il avait surgi, l’espoir, au soir du premier tour des présidentielles comme dans un champ emblavé après les premières ondées. Ce n’était qu’un début, restait à convaincre, et d’abord la grande masse des désespérés qui n’y croient plus et se détournent des urnes. Une seule arme pour cela, l’image et l’exemple. <br /> <br /> Ceux qui avaient peur, c’est de bonne guerre, ont tout fait pour brouiller l’image. Ils en ont les moyens et n’ont pas lésiné ! Mais les brouillages sont venus aussi de l’intérieur, et ceux-là étaient mortels car ils frappaient au cœur de l’image. Le second tour des présidentielles, puis, surtout la campagne pour les législatives ont passé le rouleau compresseur sur le champ qui germait. C’était dès le berceau une mort annoncée. Le PC a tout fait pour empêcher que le rassemblement aille au-delà des partis composants, on lui laissait dire qu’il en était le fondateur et non le co-fondateur, et, dans les rassemblements comme sur les affiches, il s’affichait comme l’unique et généreux artisan d’une réussite de sa force militante.<br /> <br /> <br /> <br /> Même si demain les militants de base se mettaient à réagir dans les urnes, les quelques voix qu’ils pourraient apporter n’empêcheraient point la salissure de l’image sans laquelle le FDG n’est rien d’autre qu’une manœuvre politicienne. On semble aller au désastre électoral aux municipales et par la suite car c’est l’espoir qu’on a blessé. Et même si, par inattendu, dans la situation actuelle le FDG engrangeait des sièges, -au profit bien sûr de celui qui selon les circonstances, tel un voilier avec les vents, s’allie tantôt au PS, tantôt aux autres- il n’en tirerait, pour avoir sacrifié ce qui faisait sa force, qu’un profit bien éphémère.<br /> <br /> Peut-être peut-on sauver encore l’héritage, à la manière de Syriza qui regroupe les forces radicales dont le PC n’a pas voulu faire partie. Les autres composantes du FDG en auront-elles le courage ? Consulteront-elles leurs bases respectives qui n’ont pas toujours pu se faire entendre ? Va-t-on longtemps encore assister à la palinodie de meetings électoraux, à Bordeaux par exemple, où Pierre Laurent va prendre la parole pour dénoncer la politique de ses alliés et mécènes et laisser la presse présenter Mr Chassaigne comme le patron des députés du FDG. <br /> <br /> Qu’importent les résultats immédiats, c’est d’avenir qu’il s’agit, qu’importe le sigle, c’est d’une image incarnée qu’il s’agit et elle s’inscrit en creux dans une masse de citoyens qui souffrent."
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