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Le temps d'y penser

Le monde est plus complexe qu'il n'y paraît... Venez prendre "Le TEMPS d'y PENSER" !

Questions d'élection

Malgré la carte du premier tour, cette élection fut sans vainqueurs

Malgré la carte du premier tour, cette élection fut sans vainqueurs

Petit bilan des dernières élections régionales avec quelques questions et remarques soulevées par ces 2 tours de scrutins


Malheurs aux vaincus, sauf que tout le monde a (plus ou moins) perdu

Quoique puisse clamer nos cher(e)s responsables politiques, oui oui, les mêmes pour lesquels encore plus de 40% des gens ont refusés de voter, personne n'a gagné cette élection.

Le plus grand perdant de cette élection, ce sont les listes de droite. On annonçait une vague à minima bleue et à maxima bleue marine. or elle n'a pas eu lieue. 7 régions métropolitaines (plus la Réunion) conquises dont 2 à l'arrachée (Normandie et Île de France) là où les responsables de l'ex UMP tablaient sur un 10/13 en métropole. C'est donc, malgré le front républicain, un camouflet pour le parti de futur ex futur président Sarkozy. Cette non victoire est due aux scores élevés du FN qui a pompé (sans mauvais jeu de mot) de nombreuses voix à la droite classique, l'empêchant de remporter jusqu'à 3 régions supplémentaires.

Le FN qui quant à lui continue son ancrage et son maillage local par des élus, futurs cadres potentiels d'un parti en grand manque dans ce domaine. Cependant tous les exécutifs à leur portés leur ont échappés ce qui reste une défaite. Le parti a en effet prouvé son incapacité à rassembler hors de son camp, à savoir à créer une dynamique en sa faveur en n'augmentant que peu ou pas (sauf en PACA) son score en pourcentage (mais pas en voix, voir plus bas). Tant qu'il n'y parviendra pas il restera hors du pouvoir.

Enfin la "gauche" (socialiste) a mieux résisté que prévu avec un total de 5 régions plus la Guadeloupe et la Guyane. Le fait de partir dispersée ne l'a donc pas empêchée d'exister et a permit le maintien d'une réserve de voix et la création de dynamique de 2nd tour, comme en Midi Pyrénées- Languedoc Roussillon. L'union dès le premier tour, et le déni de démocratie qui l'accompagne, est donc invalidé quant on voit les difficultés de la droite unie et du FN seul à améliorer leur scores. Mais elle doit cette victoire uniquement aux triangulaires et aux scores élevés du FN qui ont plombé la droite. Pas de quoi pavoiser donc.

Ainsi chaque groupe pourra trouver de quoi dire pour affirmer qu'il n'a pas perdu cette élection mais en réalité aucun ne peut réellement s'avérer serein à la vue de ces résultats.

Et l'abstention alors ?

Premier parti de France depuis 2012 et depuis bien plus longtemps si on oublie les élections présidentielles, elle a encore réalisé des scores pleins: plus de 50% au premier tour et plus de 41 au second (sans compter les non-inscrits et les votes blancs, très nombreux au 2nd tour). Je ne vais pas ici revenir sur ce qui pousse les gens à ne pas voter mais plutot poser une question venant d'une observation simple: la participation a sensiblement augmenté entre les 2 tours ce qui défit les lois de la physique à mon sens. En effet quant on réfléchit (oui je sais c'est difficile et ça fait mal à la tête) le premier tour voit un florilège de liste se présenter, n'allez pas me dire qu'il est impossible de trouver certaines idées trouvant grâce à nos yeux et souhaiter les voir représentées ? D'autant que les représentants des "petites listes", comme les médias aiment les réduire et les nommer, ne sont que rarement des élus qu'on ne peut donc étiqueter avec le "tous pourris". Les "sursauts républicain/citoyen" observés ce week-end n'ont été que pour 3 listes se partageant le système et l'échiquier politique depuis 20 ans au moins. Toutes les autres tendances ont été oubliées et ne seront donc pas représentées ce qui correspond ni plus ni moins qu'a un déni de démocratie. C'est là qu'intervient le paradoxe, ce déni est reproché par de nombreux citoyens à juste titre à notre système électoral majoritaire à 2 tours qui a encore privé le FN de pouvoir exécutif. Cependant, ce déni est mécaniquement entretenu par tout ceux qui se sont abstenus. En effet, en suivant mon raisonnement ces derniers ont "empêché" les autres listes du premier tour à se maintenir en les privant de voix et ainsi à amener de la diversité et de la représentativité à nos hémicycles régionaux. Pensons y quelques minutes.

Masseret a bien eu raison

Le seul vainqueur, de principes, de ce week end fut Jean-Pierre Masseret dans le Grand-Est. En effet l’irréductible lorrain s'est maintenu envers et contre tous mais a tout de même réalisé un score presque identique en pourcentage (15.6 contre 16.1 la semaine passée) pour un total de voix supérieur compte tenu de la hausse de participation de 11 points dans la nouvelle grande région. Ainsi la gauche sera représentée en ALCA, bien que réduite à portion congrue par l'appel bien suivi au parisien front républicain, et le FN ne l'a pas emporté. La meilleure issue réaliste s'est donc produite dans l'est ce dimanche car d'un point de vue démocratique le maximum possible de sensibilités sera représenté sans qu'une majorité toxique n'ai remporté la partie.

Drôles d'élus

Cette élections aura vu quelques "drôles d'élus" qui me font pousser un coup de gueule. Déjà tous les cumulards de gauche et du FN qui se plaisent à railler ses adversaires pratiquants cette discipline qui tirent au maximum sur la corde du cumul avant l'échéance légal voté par la gauche de 2017 mettant fin à la fête.

Ensuite des personnalités de haut rang comme MM Bartolone et Le Drian qui mettent en jeu leur place de 4e personnage de l'état et de ministre de la défense pour un exécutif régional. Ces messieurs ont sciemment abandonnés le "prestige" pour l'assurance d'un emploi après 2017, drôle de sens de l'état...

Enfin Mr Louis Aliot qui mérite une mention pour, en plus de cumuler 3 mandats et de hautes fonctions dans son parti (députés européen, conseiller municipal d'opposition à Perpignan et donc conseiller régional mais aussi vice président du FN) qui annonce ne pas vouloir siéger dans la nouvelle assemblée. Donc Mr se dit candidat du peuple mais refuse de représenter ses électeurs, il se dit anti système mais cumul comme un éléphant du PS ou un Baron de Les Républicains et en plus n'accepte pas d'avoir perdu au jeu électoral de la démocratie.

Che De Fermont

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